Viva Italia
Aujourd'hui, nous sommes allés en Italie. C'était ma première fois, en sortant de la gare, j'ai été accueillie par un "FRANCAIS DE MEEERDE!!!!" lancé par une dame (et traduit par S*cophante, mon traducteur officiel).
Evidemment, aujourd'hui, c'était marché, V*ntimille était pleine de monde, aussi je comprends la bouffée de haine qui a poussé cette dame à qualifier de la sorte le troupeau de lemmings qui s'avançait vers elle, que nous formions, Sycophante, moi et tous les autres envahisseurs français qui venaient de s'entasser pendant plus une heure dans un train, compressés, irrités par la présence de chacun (fort heureusement, nous étions assis) et qui bouchait joyeusement toute la rue sans aucun scrupule... qu'il est bon pour un français de trouver un pays où il peut être encore plus indiscipliné que chez lui sans se faire montrer du doigt.
Ce que je retiendrai de ma première visite en Italie (outre les délicieuses gnocchi gorgonzola que j'ai englouti à midi) ce sont les vendeurs de contre-façon... j'étais fascinée de les voir apparaître et disparaître aussi rapidement à chaque passage des forces de l'ordre, qui déboulaient tels des shérifs du fin fond du texas, et dont on ne comprenait absolument pas l'objectif... Oui, parce que ce qu'il y avait de fascinant, c'était de voir tout le monde ranger son drap de Ray ban à 10 euros de ceintures Dolce Gabana à 20 euros ou de Rollex à 30 euros (je dis ça, je sais pas du tout combien ils vendaient leur camelote), regarder, parfois en riant, le shérif passer et se réinstaller aussitôt... oui parce qu'ils n'attendent même pas que notre shérif ait tourné au coin de la rue suivante non, dès qu'il a avancé d'un nombre de pas qu'ils jugent suffisant, les affaires reprennent...
C'est quelque chose qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie... c'est juste à côté de la frontière mais c'est assez dépaysant...
Nous retiendrons également la déviance des conversations entendues dans le train allant du couple tendu en raison des désirs déraisonnables de la jeune fille qui voulait... aller au restaurant et qui se heurtait à un exemple de radinerie exemplaire "quoooooi??? au restaurant!!!!!" (tu n'y penses pas :) qui finit par céder "si tu m'invites ok"... bon on a aussi apprit que c'était elle qui avait payé les dernières fois mais bon, après tout, c'est elle qui veut sortir... et dire que c'est lui qui avait l'air le plus blasé... Il y avait aussi ce type qui n'a pas arrêté une seconde de prendre des photos (le trajet dure tout de même une heure et demi jusqu'à C*nnes (pour le retour donc)), il aurait filé la jaunisse à n'importe quel paparazo. Et puis il aimait également exhiber sa montre de marque (hum hum) très récemment acquise, avec la plus grande inconscience... Il y avait aussi cette femme qui a fait un détour par Monaco avant de "rentrer au camping" (...) et qui trouvait que "Menton c'est moche" (oui mais ce doit être l'endroit idéal si vous aimez jouer à la belote) mais "le ciel, il est bien" (on est sauvés), son "beau fils" confirma en nous donnant une belle leçon de géographie: "à Lyon, y a pas la mer"... tout cela a l'air confus, ça l'était... ah et puis il y avait cette douce ambiance de colonie de vacances parce qu'à chaque tunnel, compte tenu du fait que nous avons eu un petit soucis d'ordre éléctrique (les lumières ne s'allumaient pas sous les tunnels... figurez vous que tout le monde se mettait à crier "oooooooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuh hooooooouuuuuuuuuuuu booooooouuuuuuuuuuuuh" et autres rugissements bestiaux...
J'ai beaucoup aimé mon premier périple en Italie...