Je prends racine
Comme je vous l'ai annoncé hier, j'ai donc eu Damsss au téléphone à cause de mon SMS involontairement homosexuel, et celui-ci en a profité pour me parler... d'Hokkaïdo, une des îles formant le Japon... Vu qu'il connaît mon ancienne dépendance en ce qui concerne les voyages dans les pays lointains, mon ancien compagnon d'aventures souhaiterait que nous retournerions une troisième fois au pays du soleil levant, ce à quoi j'ai répondu que c'était impossible pour le moment...
J'ai dit un jour à Dragibus que ma seule peur dans la vie, c'était celle de "ne pas avoir peur d'avoir peur de partir" (vous me suivez là ?), car j'ai tellement voyagé : pas de loyer (j'ai un bunker à moi !), ni d'emploi du temps contraigant, personnalité adaptable... Du coup, c'est vrai qu'on a vite fait de se dire "tiens, allez, let's go" (pour parler comme un lemmings).
J'ai un autre ami pour qui les voyages sont à la fois une bénédiction et une malédiction : il a pris un an (!) pour visiter l'ensemble de l'Amérique du Sud, et il a déjà accompli un "vrai" tour du monde (auto-stop, visite de la Sierra Leone en plein conflit, la Chine...). Quand je le vois et que je discute avec lui, il ne cesse de me dire "Ok je voyage, mais c'est tellement facile"... En fait, son aura de voyageur-aventurier lui colle à la peau, sans parler du fait que dans ce genre de vie, c'est au détriment d'une certaine vie affective...
En définitive, tout est une affaire de choix... Personnellement, je pense que les voyages et la vie de famille sont inconciliables : je me rapppelle qu'adolescent j'avais des réactions de haine, en voyant les sitcoms américains où l'on voyait le bon père de famille partir pêcher avec son fils, je trouvais ça bidon... Aujourd'hui je suis moins haineux au sens où je conçois ce type de rapports, il doit y avoir des familles idéales, des parents qui considèrent qu'avoir des enfants est une aventure, "un voyage" en soi...