L'angoisse de la rentrée
Je viens d'aller chez le coiffeur. Ma coiffeuse est super sympa mais je suis toujours angoissée à l'idée de ce que je vais bien pouvoir lui raconter... heureusement, généralement, les coiffeuses ont la tchatche... C'est moins de ça que j'ai envie de parler que d'une constatation affolante que j'ai (re)faite là-bas.
La rentrée arrive, ça veut dire revoir plein de gens, ça veut dire ne pas échapper à la question fatidique "alors? ces vacances?"... J'y ai eu droit... et je me suis retrouvée toute conne "heu... j'suis pas partie... et vous?"... heureusement pour moi, elle, elle était partie, donc j'ai pu tester toute ma gamme de relances: echo, reformulation etc.
Mais je me suis surtout demandé ce que j'allais bien pouvoir répondre à cette question cette année. Soit j'invente des vacances, et dans ce cas, je sais pas trop quoi. Soit je réponds "rien", quitte à passer pour la fille complètement inexistante pour laquelle j'ai finalement souvent l'impression de passer. Soit je dis la vérité "J'ai passé 95% de mon temps devant mon ordinateur. Je n'ai pas beaucoup dormi pendant mes nuits mais je n'ai rien fais d'autre que cogiter sur ce que devrait être ma vie si je me décidais à la vivre. J'ai mis à mort certaines relations pour mieux en reconstruire d'autres. J'espère ces dernières profondes mais, pour être tout à fait honnête, j'ai pas la moindre idée de ce à quoi peuvent ressembler mes interlocuteurs". Je me demande si le "rien" ne passerait pas mieux... la réalité risque encore plus de me faire apparaître socialement irrécupérable...
Je vous laisse pour le moment, mais comptez sur moi pour revenir! ;o)