Si vous n'avez besoin de rien, vous savez où me trouver...
ça m'a tellement énervé qu'il faut que je vous en parle...
On peste souvent contre "l'administration", on a jamais complètement tort.
Figurez-vous que pour remplir un dossier, j'ai besoin d'infos concernant mon DEA... alors sous les conseils avisés de mon d*recteur de th*se officieux, j'appelle, non sans angoisse, ayant déjà eu affaire à l'individu, la secrétaire supposée connaître les réponses à toutes mes interrogations...
Après deux ou trois sonneries terrifiées (j'imaginais le bruit que pouvait faire la sonnerie quand je lui téléphone...), cruella décroche. Enervée. Ce qui n'est en rien surprenant puisque Cruella est toujours énervée (peuvent en témoigner tous les étudiants qui sont passés et qui passeront par le m*ster recherche dont elle s'occupe... on raconte que certains vivent encore, 10 ans plus tard, des stress post-traumatiques d'une intensité sans précédent, après un malheureux coup de fil ou pire... une confrontation physique pour avoir osé ramener un dossier ou poser une question.).
Bref, tandis que la sueur perlait sur mon front, je pris mon courage à deux mains et balbutiais quelques excuses pour avoir osé composer le numéro de l'angoisse. Je m'empressais de poursuivre en donnant les raisons motivées de mon appel (je n'appelle pas pour rien, svp svp, ne me mangez pas, je veux juste une info, svp svp etc.).
Ce à quoi elle me répondit sur le ton agréable qui la caractérise:
- J'ai pas ces informations!!! et j'ai surtout pas le temps de les chercher aujourd'hui!!!
Comme le temps pressait (pour moi aussi), j'eu le courage d'ajouter:
- et vous savez qui je peux appeler pour les avoir? (sinon la personne qui est censée me les donner... ça je l'ai juste pensé)
Après avoir soupiré ostenssiblement elle me lâcha un laconique
- à la scolarité...
Pour rapidement poursuivre par
- Mais ils n'ont pas que ça a faire, en ce moment, c'est les inscriptions, je pourrais les avoir (un avoeu) mais sûrement pas là et sûrement pas aujourd'hui!!
(comprenez, oui, c'est mon boulot mais j'ai pas envie de faire, sûrement pas pour toi et sûrement pas aujourd'hui!!!)
Notez que je ne l'avais, jusque là aucunement pressée mais elle savait très bien que le dossier dont je parlais était à rendre aujourd'hui (le lendemain d'hier donc), seulement elle avait décidé de m'emmerder... Vous noterez également que cela la rend doublement coupable: de flemmardise d'abord, de foutre sciemment les gens dans la merde, ensuite.
Je répondis "ah"
Décontenancée par mon non énervement (il y avait de quoi mais je me suis contenue parce que c'eut été pour elle l'occasion de gueuler encore plus fort voire de raccrocher et de s'auto-excusée de son comportement en s'auto-prétextant qu'elle avait raison d'écouter ses stéréotypes (selon lesquels tout le monde tous les étudiants et doctorants sont des petits connards).
Ayant pitié elle ajouta, plus calmement:
-sinon essayez d'appeler xy (nom de la GENTILLE secrétaire, qui pourtant occupe le même poste mais dans l'université en quelque sorte "jumelée" à la mienne pour les masters, qu'on arrêtait pas de faire chier pour avoir des informations ne nous fournissait pas Cruella qui était bien contente de déléguer en toute impunité), de toute façon, c'est à (nom de la ville qui abrite l'université de la gentille secrétaire) que le jury délibère donc ils ont les notes" (ouais et bien sûr, chez nous, ils n'ont même pas une copie des dites notes...)
Après avoir esquissé quelques pseudo remerciements à la hauteur de son "aide" (loin d'être précieuse), je "raccrochais" et oubliant d'appuyer sur la touche pour raccrocher (acte manqué), je me dis à haute voix à moi-même "toujours aussi conne celle là"... si elle a entendu, je m'en fous, je m'étais même pas présentée et on ne peut pas dire qu'on a entretenu des rapports étroits durant ma lointaine année de DEA... :)
Je crois que tout a été dit, cette femme devrait avoir sa photo à côté de la définition de la connerie dans le dictionnaire.