Un début à tout, un début, c'est tout?
Je commence un blog, facile, par contre je ne sais pas combien de temps je vais le compléter, je commence toujours plein de choses, c’est dans la durée que quelque chose finit en général par ne plus fonctionner… au moins, j’annonce la couleur…
Cela fait déjà un moment que j’en ai envie (de commencer un blog) parce que j’admire la persistance de certains comme « bebegrisou » qui remplissent chaque jour leur blog en ayant pas peur de dévoiler au moins une partie de ce qu’ils pensent, ce qu’ils font, ce qu’ils sont ( ?) mais deux choses me retenaient : d’abord, cette question de l’achèvement des tâches (et de bien d’autres choses) qui me pose problème : pourquoi commencer en étant convaincue que comme la majorité de mes plus ou moins grands projets (à quelques exceptions près, quand même), ce projet de blog va avorter simplement parce que je ne serai plus d’accord avec ce que j’ai écris ou tout aussi probablement parce que ma paranoïa me poussera à cesser cette activité ô combien périlleuse, surtout pour ce qu’elle amène de maigres gratifications ! Deuxième blocage : ma paranoïa justement : finalement, l’intérêt d’un blog c’est d’inscrire des souvenirs de ce qui nous est arrivé, de ce qu’on a vécu, de ce qu’on a ressenti, de ce qu’on en a pensé… or comment moi, à qui aucun journal intime n’a résisté, puis-je envisager, ne serait-ce qu’une seconde, de me dévoiler sur le net ?? Parce que comme tout le monde, ou presque, j’ai eu des journaux intimes, les miens n’étaient pas vraiment des journaux intimes, ils étaient plutôt des journaux théorico-factuels (cherchez pas, je viens d’inventer le concept ;o) ils étaient remplis soit par des évènements avérés dont tout le monde était au courant (même si j’agrémentais parfois mes froides descriptions de quelques ressentis) soit par des réflexions, certes personnelles (et c’est pour cette raison qu’ils ont tous fini brûlés) puisque c’était moi qui pensais à ces choses et c’était ce que je pensais de ces choses mais elles étaient surtout extrêmement impersonnelles pour ce qui était des objets visés : l’infini, l’espace, la mort, la vie, les relations interpersonnelles et j’en passe… alors la question que je me pose : vais-je réussir à exprimer ce que je pense en sachant que n’importe quel francophone ayant un peu de temps à perdre pourra le lire? A quel moment et pourquoi vais-je arrêter et faire disparaître ce blog ? Pourquoi est-ce que je le commence malgré tout ce que je viens de dire ?
Pour une fois, je vais agir sans comprendre réellement tout ce qui détermine mes actes (même si là en l’occurrence, ça paraît insignifiant, pour moi, rien n’est insignifiant !)...
et inch’Allah !